Les Américains déplorent aussi l’impact négatif des filtres de beauté  

Une jeune femme en train de prendre en selfie avec des filtres beauté.
40 % des Américains sont persuadés que les filtres de beauté n’apportent rien de bon à la santé mentale - Photographie Isa Alberro / Shutterstock©

Selon certaines études, les filtres de beauté des applications mobiles nuisent à la santé mentale des utilisateurs. Certains pensent même qu’ils minent l’estime de soi et les Américains partagent cet avis. Pour minimiser leur impact, ceux-ci suggèrent d’imposer une limite d’âge à leur usage.  

Filtres de beauté : les Américains n’en sont pas non plus friands 

La question de savoir s’il convient d’interdire l’utilisation des filtres de beauté sur les plateformes de réseaux sociaux suscite un débat important et transcende les préoccupations parentales. Une enquête menée par StyleSeat a révélé que cette problématique ne concerne pas uniquement les parents, mais également un large éventail de personnes. L’étude a impliqué 700 participants américains qui ont expérimenté le filtre « Bold Glamour » de TikTok, conçu pour offrir un visage d’une perfection immaculée. Suite à cette expérience, les participants ont été interrogés sur leur perception ces « enjoliveurs » pullulant sur les réseaux sociaux. 

Les résultats de l’enquête sont on ne peut plus clairs : 3 individus sur 5 interrogés pensent que cette fonction est préjudiciable pour la santé mentale. De plus, 70 % des sondés craignent que leur usage ait des répercussions négatives sur la confiance en soi.  

Un culte de la perfection et une source de complexe qui nuisent à l’estime de soi 

Contrairement à ce que beaucoup pensent, les jeunes ne sont pas les plus friands de filtres de beauté sur les réseaux sociaux et les applications mobiles. C’est même tout l’inverse avec la génération Z qui redoute leurs conséquences.  

L’étude révèle que 72 % des répondants de la Gen Z estiment que ces fonctions n’apportent rien de bon à la santé mentale. Les applications altérant l’apparence dans le but de correspondre aux normes de beauté sont source de complexes et même de dysmorphophobie (obsession pour des défauts physiques insignifiants).  

L’enquête indique qu’un tiers des Américains souhaiteraient avoir l’apparence créée par ces filtres de beauté en vrai. Ce constat souligne leur impact potentiellement nocif sur l’estime de soi. Il met en lumière le besoin d’une image corporelle plus réaliste et saine. 

La limite d’âge pour minimiser leur impact sur la santé mentale des jeunes 

Face à cette réalité, la société américaine s’inquiète davantage de l’impact des filtres de beauté sur la santé mentale des jeunes.  

De nombreuses applications mobiles ont déjà établi des restrictions spécifiques pour les utilisateurs les plus jeunes, en particulier les enfants de moins de 16 ans. Cependant, ces directives ne s’appliquent pas à ces filtres de beauté, ce qui a suscité une réflexion plus large.  

Dans ce contexte, un tiers des Américains est convaincu que ces applications devraient être soumises à des limites d’âge strictes. Un cinquième va jusqu’à prôner leur interdiction totale. Ces opinions soulignent l’urgence d’une règlementation plus stricte pour préserver la santé mentale et l’estime de soi des jeunes générations. Comment? En évitant les pièges des distorsions d’image induites par ces fonctions. 

Bold Glamour, Face Up… Que des fonctions qui alimentent les stéréotypes ! 

Pour rappel, les filtres de beauté exécutent des transformations radicales conformes à des stéréotypes spécifiques. Cela renvoie à une peau sans imperfections, un nez fin, des contours de menton et de pommettes parfaitement ciselés, ainsi qu’un regard éclatant.  

Cette vision idéalisée du physique s’éloigne de la réalité, et encore plus de la diversité propre à la population mondiale. Ainsi, il n’est guère surprenant d’apprendre que près de 20 % des participants ont ressenti une diminution de leur estime de soi après avoir expérimenté le filtre « Bold Glamour » de TikTok sur leur visage.  

De plus, une majorité écrasante (80 %) affirme que ces applications ont déjà altéré les critères traditionnels de l’apparence physique. Ces constatations soulignent l’influence significative des filtres de beauté sur la perception de soi et la redéfinition des normes esthétiques. 

Une tendance qui inquiète aux États-Unis et ailleurs dans le monde 

L’inquiétude quant à l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale et l’estime de soi ne se limite pas aux États-Unis. C’est ce qu’a démontré une enquête réalisée par Edelman DXI en partenariat avec Dove, Mental Health Europe et l’association e-Enfance.  

Cette étude a interrogé un échantillon représentatif incluant la population générale, des parents, des adolescents et des experts en santé mentale des jeunes. Elle a identifié une préoccupation croissante parmi les professionnels de la santé concernant l’utilisation des filtres de beauté en France. 52 % d’entre eux affirment que les contenus encourageant l’usage excessif de ces fonctions peuvnet provoquer des sentiments d’anxiété. Idem pour les images présentant des corps parfaits ou déconnectés de la réalité (44 %).

Les applications mobiles et les réseaux sociaux de filtre photo les plus populaires

Instagram, Snapchat et TikTok représentent sans conteste les réseaux sociaux promouvant l’usage de filtres de beauté. Leur utilisation y fut même banalisée. Nombreux sont les socionautes à y adoucir le grain de leur peau, affiner leur visage ou encore appliquer un maquillage virtuel. 

Il existe aussi de nombreuses applications mobiles pour iPhone et Android proposant ces fonctions. Parmi celles qui se démarquent, vous avez YouCam Makeup, Beauty Plus, Camera360, Makeup Plus, FaceTune et AirBrush.  

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Avec ETX Daily Up 

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