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Stop à la dépendance au téléphone portable, dixit son inventeur ! 

Martin Cooper présentant les premiers mobiles afin de sensibiliser à la dépendance au téléphone portable.

Le portable de Martin Cooper qui lui sert surtout à téléphoner n’a rien à envier au DynaTAC, la brique mobile de Motorola qu’il utilisa pour passer le premier appel sur portable en 1973 - Photographie VALERIE MACON / AFP©

Selon Martin Cooper, le père du mobile, il est temps de se libérer de notre dépendance au téléphone portable. Il ne dit pas d’arrêter de s’en servir, mais de mettre un frein à cette addiction qui nous garde scotchés dessus. Il appelle les gens à lever les yeux de leur écran pour éviter le pire.  

Dépendance au téléphone portable : il est temps de lever les yeux 

Savez-vous qui est Martin Cooper ? C’est l’ingénieur de Motorola ayant passé le premier appel sur un téléphone mobile. Pour lui, ce terminal a un potentiel quasi infini et se prête à divers usages, dont la santé.  

Cependant, plutôt que d’aider à guérir des maladies, il représente aujourd’hui une déplorable source d’addiction. On parle alors de dépendance au téléphone portable.  

Martin Cooper, surnommé le « père du mobile » dénonce le fait que les gens marchent dans la rue, les yeux rivés sur leur smartphone. Pour lui, c’est insensé. Le jour où l’on aura des personnes percutées par des voitures à cause de cette addiction, le monde comprendra, confie ce nonagénaire d’un air plaisantin.  

Martin Cooper : à jour de l’ère du numérique malgré tout 

Bien que cet inventeur américain condamne cette dépendance au téléphone portable, il se permet tout de même de rester à jour des nouvelles technologies mobiles. Il a par exemple l’habitude de se doter d’une montre connectée Apple. Il adore tester tous les derniers modèles sortis sur le marché, à l’instar de l’iPhone 14. Le but étant de mesurer en profondeur les capacités.  

Martin Cooper n’éprouve aucune difficulté à jongler intuitivement entre les applications de ces mobiles ultra sophistiqués. D’un glissement de doigts, il passe de sa boîte électronique à sa galerie photos et la fenêtre YouTube. Il sait parfaitement où se diriger pour régler sa prothèse auditive connectée. Mais bien qu’il s’en accommode, il avoue tout de même avoir parfois du mal à s’y retrouver avec les innombrables applications disponibles. Il ne se sent nullement capable d’appréhender le fonctionnement d’un smartphone de la même façon que la jeune génération le fait.  

Retour sur les prouesses du père du mobile 

Le surnom de « père du mobile », Martin Cooper le doit au fait qu’il ait passé le premier appel mobile avec sa brique le 3 avril 1973.  

Cet ingénieur dirigeait une équipe de concepteurs chez Motorola qui à l’époque avait investi des millions de dollars pour devancer le géant des télécoms Bell System. Les deux compères s’étaient lancés dans une course à la création du premier dispositif de téléphonie mobile.  

Après un travail acharné de trois mois, Cooper et son équipe réussirent à concevoir le DynaTAC, le premier appareil sans fil apte à passer des appels téléphoniques. À l’origine, ce modèle faisait plus d’un kilo et n’avait une autonomie d’appels que de 25 minutes.  

Pour son premier appel à distance, Martin Cooper se permit de contacter son éternel rival à Bell System, le docteur Joel Engel. 

Penser à la praticité plutôt que de tomber dans l’addiction 

À l’époque, les DynaTAC de Motorola n’étaient pas donnés avec un prix avoisinant les 5 000 dollars.  

Les premiers à s’en servir furent des agents immobiliers. Ces mobiles leur permettaient de doubler leur productivité en faisant visiter des maisons tout en recevant des appels d’autres clients.  

Aujourd’hui, le smartphone peut faire tellement plus. Dans un avenir proche, il pourrait de part et d’autre révolutionner le monde de la santé et de l’éducation. Selon Martin Cooper, il possède même le potentiel d’aider ses utilisateurs à vaincre la maladie par l’implantation de capteurs dans sa matrice.  

Quand les gens parviendront à faire fi de leur dépendance au téléphone portable, il pense que ce terminal finira par changer le monde. Et il est persuadé que les générations futures seront suffisamment intelligentes pour avancer et en finir avec cette addiction. 

Désintoxication numérique : comment dire non aux écrans ?  

Les solutions sont multiples. On peut commencer par définir des limites claires pour l’utilisation des écrans, comme la durée maximale de visionnage par jour. On évitera de s’en servir une heure avant le coucher. Dans le même registre, on peut s’imposer des pauses numériques s’étalant sur une période donnée : un weekend, une semaine ou bien plus selon les besoins.  

Il est aussi possible de lever les yeux de son mobile en pratiquant des activités hors-ligne, comme lire un livre, faire du sport, dessiner ou passer du temps avec des amis. Cela peut grandement réduire la dépendance au téléphone portable et aux écrans. On peut en faire une routine afin de gagner des habitudes plus saines et se défaire plus facilement de ses démons.  

Il y a enfin la solution des applications de contrôle d’utilisation permettant de surveiller et de limiter le temps passé sur les écrans. Si l’addiction est trop forte, il peut être utile de consulter un professionnel de la santé mentale pour obtenir de l’aide et des conseils. 

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Avec ETX Daily Up 

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