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Marque bleue de Twitter : un bonus et un malus pour les comptes payants 

Le profil d’un compte Twitter disposant de la marque bleue.

Depuis le 1er avril, la marque bleue de Twitter a disparu de tous ses profils, à l’exception de ceux qui ont payé pour en disposer - Photographie SAMUEL CORUM / AFP©

Depuis sa création en 2009, la marque bleue représentait un symbole de reconnaissance sur l’oiseau bleu. Mais depuis l’arrivée d’Elon Musk, elle est devenue une exclusivité à la certification payante Twitter Blue. Une disparition à grande échelle qui fait du réseau social un espace à deux vitesses. 

Disparition de la marque bleue : terminé les comptes certifiés ! 

Créée en 2009, la marque bleue apparaissant à côté du profil des abonnés de Twitter est devenue avec le temps un des symboles des comptes les plus prisés de la plateforme. Elle attisait la convoitise de tous ceux qui voulaient disposer d’un compte certifié. Elle représentait une distinction pour les personnalités publiques et politiques, les organisations et les médias.  

Cependant, la donne a changé depuis que le milliardaire Elon Musk a racheté le réseau social. Celui-ci a rendu cette encoche si emblématique inaccessible à tous profils depuis le 1er avril 2023, excepté à ceux qui adhéraient à son offre payante Twitter Blue. Il veut faire de la marque bleue un moyen de faire du réseau social un espace à deux vitesses. En d’autres termes, il y a d’un côté l’élite privilégiée de la certification payante et d’un autre côté les « plébéiens ».  

Twitter Blue : une réforme loin d’être bénéfique

Suite au rachat de la plateforme sociale en 2022, la première chose que le patron de Tesla fit, est de refondre sa version payante Twitter Blue. Il y a notamment intégré une certification payante qui, très vite, a suscité de multiples controverses. Tout juste après son lancement, cette offre a vu fleurir des faux comptes certifiés qui usurpaient l’identité de célébrités et d’entreprises. C’est un phénomène qui a généré de sérieux dilemmes comme ce fut le cas du groupe pharmaceutique Eli Lilly.  

On dénote même des imposteurs qui ont osé se faire passer pour M. Musk lui-même. Face à cette vague de faux comptes, ce dernier n’eut d’autres choix que de mettre en place un système de vérification des souscripteurs à Twitter Blue. Il a fait le ménage dans ses effectifs et a débloqué les comptes gelés. Cependant, le mal était fait. Suite à ce problème, nombreux sont les marques et les annonceurs ayant déserté le réseau social, ce qui a fait chuter considérablement ses revenus.

Une certification payante : un chantage contre l’usurpation d’identité ?  

Pour une enseigne ou une personnalité connue, refuser de payer l’abonnement l’expose alors à un risque d’usurpation d’identité. L’imposteur aura juste à souscrire à Twitter Blue et prétendre être détenteur d’un compte officiel encore non existant. Qui plus est, ceux qui paient ne passent pas par une vérification aussi poussée qu’avec l’ancienne marque bleue gratuite.  

Pour Rob Enderle, analyste pour Enderle Group, cela pose problème. Les utilisateurs doivent-ils donc accepter de débourser pour préserver leur certification et éviter de se faire usurper ? Ce qu’on peut dire, c’est que Twitter Blue se résume qu’à une simple preuve de paiement qui n’enchante guère les marques.  

Selon Travis Brown, développeur de logiciels et spécialiste du suivi des réseaux sociaux, 13 200 comptes ont accepté de s’acquitter de cette certification payante pour conserver leur marque bleue. À ce train, Twitter aura atteint les 5% au début du mois d’avril.  

Un espace à deux vitesses qui est loin de plaire

Compte tenu de ces réalités, se pose la question si les marques daigneront débourser le nécessaire pour conserver leur influence sur Twitter ? Chez les médias, la marque bleue reste chère payée vu qu’ils devront débourser 1 500 dollars par mois pour en bénéficier. Selon un porte-parole du New York Times, il n’est pas question de payer une telle somme. Cependant, il n’y absoudra que lorsqu’un compte certifié sera nécessaire à leur travail de journalisme. Chez Washington Post, on s’abstient. La revue affirme vouloir attendre les retombées de cette offre tout en étudiant la situation.  

Selon Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontière (RSF), la marque bleue payante ne sert qu’à créer un espace à deux vitesses sur le réseau social. On priorise ceux qui paient peu importe le fait qu’ils fournissent ou non des informations fiables. Ce risque alimente une perte de confiance envers Twitter au profit d’une hausse de revenus qui semble mal démarrer. 

Un modèle d’abonnement calqué par Facebook et Instagram ?  

Le PDG d’Instagram, Adam Mosseri, a partagé dans une vidéo les deux commentaires les plus courants qu’il reçoit : les demandes de vérification de compte et les demandes d’assistance à la clientèle.  

Meta Verified, un service de vérification de compte payant à l’image de Twitter Blue, a été lancé pour aider les utilisateurs d’Instagram et de Facebook à obtenir un badge vérifié et à bénéficier de la surveillance proactive du compte et de l’assistance directe pour les problèmes liés au compte.  

Les abonnés à Meta Verified ont également accès à des fonctionnalités exclusives telles que des autocollants uniques sur Facebook et Instagram Stories et Facebook Reels, ainsi que 100 étoiles mensuelles pour soutenir les créateurs. En outre, une visibilité et une proéminence accrues sur certaines options de deux réseaux sociaux sont également vantées, bien que cela n’ait pas encore été confirmé dans l’article. 

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Avec ETX Daily Up 

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